Deuxième séance de cinéma hier (vendredi) à 20 h 30 à la salle des fêtes. Une soixantaine de personnes présente. Le 26 octobre 2024 les vacances de Toussaint avaient permis d’attirer une vingtaine de personnes supplémentaires. Pour Vincent, le projectioninste, de CINECO* cette participation est importante car il lui arrive de projeter des films pour un public beaucoup plus restreint (moins d'une dizaine de personnes). A l'issue de la projection qui a duré 1 h 48 le Foyer Rural a offert un moment de convivialité qui a permis de prolonger la soirée.
On prépare déjà la prochaine séance :
La fin d’après-midi a été mise à profit pour se rendre au Roc de Peyre afin d’examiner la faisabilité d’une projection en plein air. C’est le parking d’où nous avons une vue magnifique qui accueillera le public à 21 h 30 le mardi 22 juillet 2025 après le marché de producteurs. Un repli sur la salle des fêtes est prévu en cas de mauvais temps.
Et la suivante à l’Automne :
Compte du succès de ces deux premières séances nous devrions en programmer trois au cours de l’année. Afin de faciliter l’installation mais aussi pour permettre à tous les utilisateurs de la salle de bénéficier d’un écran fixe le mur sera peint avec une peinture spéciale une opération bien moins couteuse que d’installer un écran motorisé.
Louise Violet (NDRL Cinéco)
Synopsis
Critique
Après Délicieux, Éric Besnard revient au film historique et dresse un portrait d’un beau personnage d’institutrice dans un village d’Auvergne à la fin du XIXe siècle. Classique dans sa forme, simple et limpide, le film a le mérite de rappeler qu’à chaque époque, le progrès rencontre des freins. Et de nos jours, ce n'est pas forcément inutile de rappeler les fondements de l’Éducation nationale...
Historique (NDRL site cinéco).
Toujours plus proche de vous
Les Cévennes sont une île. Isolée des grands axes, parcourue de maigres routes qui sinuent entre rocs et forêts, crêtes et vallées, une île sauvage ponctuée de petites communes, d'habitats dispersés, accrochés au paysage. C'est un pays qui se fabrique par la volonté des gens qui y vivent. Ce pourrait être un désert culturel mais il n'en est rien. Sur ce point, la création de Cinéco est exemplaire. Les salles de cinéma sont loin, difficiles à atteindre (Alès, Mende, Nîmes ou Montpellier pour les plus proches), le temps de déplacement est long... Plutôt que d'aller vers le cinéma, pourquoi ne pas l'amener vers les gens ? Le rapprocher ? En 1983, une poignée de cinéphiles, mordue d'images, invente et fabrique Cinéco, Association pourvoyeuse de films en itinérance. La salle obscure se déplace vers et dans les vallées. Tout démarre avec un projecteur 16mm, voyageant entre une dizaine de villages, porté par une équipe de bénévoles, tant pour le transport que pour la projection. A partir de 1990, l'offre des films se raréfiant en 16mm, armée d'une subvention accordée, Cinéco s'équipe de projecteurs 35mm. Dès lors, les possibilités d'exploitation cinématographique sur le territoire des Cévennes s'accroissent et deviennent égales à toutes les salles de Cinéma. Tous les films sont possibles et exploitables. Le nombre d'œuvres et de séances augmentent. Assez vite, le seul bénévolat ne suffit plus pour fonctionner. Une professionnalisation s'impose. En 1993, le premier salarié est embauché, ce qui permet d'augmenter encore films et séances, d'agrandir le territoire parcouru et de créer un programme diffusable.
Aujourd'hui peu de chose a changé. Les bénévoles programment toujours. La même ligne éditoriale est maintenue. Si ce n'est que 66 communes sont concernées au lieu d'une dizaine. Les bénévoles, de 40 sont passés à presque 100 et d'une centaine de séances par an, Cinéco en est dorénavant à mille environ. En 2014, le métier de projectionniste change radicalement. Nous quittons la bobine et l'argentique pour le numérique : petit séisme technique dans la profession. Les supports ne sont plus les mêmes mais les rêves qui se déplient dans les salles obscures circulent encore. L'histoire de Cinéco est toujours et encore en chemin.