C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris le décès de Jean-Mathieu Michel dans l’exercice de sa fonction de Maire, hier mardi, de Signes dans le Var. Devant les conditions de sa mort, renversé volontairement par une jeune âgé de 23 ans, on ne peut exprimer que de l’écoeurement, de l’indignation et de la colère. Il exerçait cette responsabilité depuis 1983 soit 36 années au service de ses administrés qui devaient bien lui en être reconnaissant puisque il était constamment réélu. La commission des Lois du Sénat va organiser une grande consultation sur les risques de cette fonction et va auditionner de nombreux maires. Dans nos petites communes rurales nous sommes encore relativement épargnés. Je n’ai pas connaissance d’agressions physiques. Cependant les agressions verbales ne sont pas rares y compris à l’égard de nos personnels administratifs qui sont souvent les premiers en contact avec des administrés mécontents. J’ai eu, il y a quelques semaines, à faire un rappel par courrier à l’un d’eux pour l’informer des risques encourus et l’inviter à l’avenir à modifier son attitude. Ce genre d’incident même mineur ne doit pas rester sans réaction. Depuis 2001, année de mon élection à la mairie, je ne peux que constater, comme de nombreux collègues, cette montée de l’individualisme et des incivilités qui sont préoccupantes et inquiétantes. Il nous faut être fermes et déterminés et faire comprendre les limites à ne pas dépasser. Le bien vivre ensemble est un combat de tous les instants y compris dans nos plus petites communes rurales. Michel GUIRAL