Notre image du jour c'est cette photo réalisée par Jean-Marie qui traduit avec force l'esprit de la cérémonie d'hier.
Au premier plan, les enfants portent la gerbe avec Alain Astruc, le Maire de Peyre en Aubrac, et parmi les personnes présentes à l’arrière-plan, la directrice de l'école publique, Véronique, qui observe avec attention et fierté.
Ce moment est un symbole fort : la mémoire se transmet, dès le plus jeune âge, par l’école, la famille et les élus réunis.
Ensemble, générations après générations, nous honorons ceux qui sont tombés pour la paix et rappelons que le devoir de mémoire ne se limite pas au passé : il éclaire notre avenir. C'est pour chacun d'entre nous un impératif devoir à agir pour la Paix.


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Message de Madame Catherine VAUTRIN, ministre des Armées et des Anciens combattants et de Madame Alice RUFO, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens combattants /11 novembre 2025
Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix. C’était il y a 107 ans. Au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts d’Argonne. Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts, durant quatre années, dans les grandes batailles, couchés dessus le sol ou ensevelis sous la boue. Un million quatre cent mille soldats « tombés au champ d’honneur », autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin.
Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent.
Unis dans cette mémoire, nous rendons visible l’idéal qui nous tient debout, le sens que nous avons donné à notre histoire, le projet collectif que nous poursuivons par-delà les tragédies. « Construire un ordre tel que la liberté, la sécurité et la dignité de chacun y soient garanties », selon les mots du général de Gaulle en 1941. Ce projet porte un nom : la République.
La République a donné à chaque soldat mort pour la France, aussi anonyme soit-il, d’être honoré à la place la plus élevée : celle qu’occupe la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe.
En lui s’incarne le sacrifice de tous les morts pour la France, d’hier et d’aujourd’hui, jusqu’à ceux qui, loin de chez eux, sont tombés en Indochine, en Algérie, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, au Levant.
En lui se mêlent leurs visages venus de tous horizons. Ceux des fusiliers marins bretons et des tirailleurs sénégalais, unis dans le même héroïsme à Dixmude. Ceux tombés à Verdun et sur les plages de Provence. Ceux des francs-tireurs et partisans, et des résistants du réseau Alliance. Ceux de ces combattants venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, qui reposent désormais dans le sol de France, sous les croissants, les étoiles, ou les croix des carrés militaires. Ceux des incorporés de force alsaciens et mosellans, pris dans le drame intime de leur conscience. Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas. Sur ce soldat de tous les âges et de toutes les origines, la flamme du souvenir ne s’est jamais éteinte.
Il y a cent ans, en 1925, était organisé aux Invalides le premier atelier de confection du Bleuet de France. Devenue le symbole de la solidarité avec le monde combattant, cette petite fleur qui poussait dans les tranchées témoigne de la force d’âme de la Nation. Force d’âme qu’ont rappelée les commémorations du 80e anniversaire des débarquements, de la Libération et de la Victoire, dans une époque, la nôtre, où nous réapprenons que la guerre est possible. Assistant depuis Londres au péril qui pesait sur la survie même de la France, la philosophe Simone Weil offrait en 1942 une définition du patriotisme que chacun peut faire sienne : « le sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ».
Ce patriotisme demeure une nécessité vitale. Marc Bloch, « l’homme des Lumières dans l’armée des ombres », en incarna l’exemple. Son entrée au Panthéon le 16 juin prochain, décidée par le Président de la République, rappelle que l’esprit de défaite est toujours un poison mortel.
La flamme qui l’animait fut une invincible espérance, l’espérance de ceux qui ont décidé d’être forts pour protéger ce qui est juste.
Cette espérance que symbolisaient déjà dans le ciel de Reims, le 11 novembre 1918, les tours restées debout de la cathédrale martyre. Le 8 juillet 1962, sous ses voûtes reconstruites, était scellée la réconciliation franco-allemande, pour que l’Europe vive libre et en paix. Car là sera toujours l’espérance de la France, fidèle au sacrifice de ses anciens, à ses valeurs et à ses promesses, consciente de sa vocation universelle au service de la paix.
Vive la République. Vive la France !
Mots accueil Maire délégué :
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour notre pays. Le devoir de mémoire, nous le savons, est indispensable. Il nous aide à comprendre notre histoire, à transmettre, à ne pas oublier. Pour cette commémoration du 11 Novembre la commune de Peyre en Aubrac orgnanise trois cérémonies gardant ansi les spécificités de chacune des communes déléguées : La Fnaca organisera à Aumont-Aubrac dimanche cette comméoration , la commune déléguée de Javols le fera aussi à l'occasion du repas des Aînés samedi à 11 h 30.
Rappel de Loi du 28 février 2012 qui honore désormais le 11 Novembre tous les morts civiles et militaires :
« La Nation honore l’ensemble des morts pour la France, Civils comme militaires dans des conflits anciens et actuels ». A deux jours du triste anniversaire des attentats du 13 novembre nous y associons les 130 morts dont 90 au Bataclan
Dans Midi libre ce mardi : Le général Elric de Hirastorza, responsable de la Mission du Centenaire de la Grande Guerre en 2014-2015, rappelait que la mémoire est essentielle et que le souvenir l’est tout autant, mais qu’aucun des deux n’a de sens s’ils restent coupés de l’action. Se souvenir, c’est aussi agir.
Nous devons faire confiance à nos responsables et à nos dirigeants pour construire la paix dans un monde toujours plus compliqué. Mais nous avons aussi notre part : ici, dans notre commune, dans notre quotidien. Nous pouvons construire la paix en veillant au bien-vivre ensemble, à la cohésion, au respect mutuel. Chacun d’entre nous a une responsabilité individuelle pour faire vivre ces valeurs. Parce que la mémoire n’est pas qu’un regard vers le passé : c’est un engagement pour aujourd’hui et pour demain.